Résolution d'un crime célèbre

Au cours de l'épopée qui nous amena en ces contrées européennes, nous sommes donc passées par la Grande-Bretagne (v. notre présentation). Nous étions restées là-bas quelques semaines. Lors de notre visite londonienne, nous avions trouvé par hasard un curieux petit carnet dont nous allons reproduire pour vous le contenu.

En tant qu'aspirantes super-héroïnes, il était de notre devoir de résoudre le mystère des notes manuscrites, hébergées dans ce journal intime.
En outre, l'actualité, une nouvelle fois britannique, nous apparu comme le moment opportun de vous dévoiler les fruits de notre enquête.

" Samedi 1er septembre 1888.

Je n'ai pas fait l'acquisition de ce journal pour y confier mes sentiments. Pas maintenant. Plus tard, peut-être... Mais la raison première est que j'ai un grand avenir devant moi.
Un messager de Dieu. Un serviteur de Dieu. La Main de Dieu. Et je veux me souvenir de chaque détail.
Hier, je ne me sentais pas très bien. Il faisait trop chaud... Je suis sorti de la maison et j'ai erré à travers ce quartier miteux que je hais. En passant dans Buck's Row, j'entendis une voix lugubre m'appeler en murmurant. J'aurais du m'en douter : c'était une putain. Encore une. Une vieille, morte saoule, comme les autres. Quelle vision infecte ! Je me rappelai alors ma propre mère. J'en voulus d'autant plus à cette pauvre femme. Toutes ces vîles femelles détruisent leurs gosses. Et celle-ci semblait encore plus défoncée que les autres. Je devais la libérer, libérer sa marmaille, me libérer moi...
Je me retournai donc et sorti ma lame qui ne me quitte jamais. En effet, cela me navrerait doublement de me faire trucider pour ma bourse dans ces coins malfamés. En cette chaleur moite, je n'avais point envie de me battre avec effort. Je l'ai rapidement étranglée, avant qu'elle ne crie. Ses yeux reflétèrent la souffrance, l'affolement, puis la hâte. La hâte de la délivrance... Je l'ai largement égorgée, lui imprimant un éternel sourire. J'allais m'en aller lorsque j'eus envie de la signer. Une pute massacrée, c'est si banal. Mais j'avais le sentiment qu'elle serait davantage : le prélude à une longue série. J'avais déjà débarrassé nos rues de la vieille Martha Tabram, début août. Mais l'inspiration n'y était pas encore.
Pour revenir à celle-ci, elle m'a permis de m'amuser comme un galopin. J'ai joué de son corps comme d'un puzzle. Puis, un bruissement d'air, des bruits de pas. J'ai filé. Le jour se levait, faisant briller les pavés insalubres de la ruelle que je parcourais en sifflotant. Une brise légère faisait frémir mon haut-de-forme. Je regardais ce pitoyable faubourg sous un autre jour. A présent, je l'aimais, mon terrain de chasse.
J'appris plus tard que j'avais expédié Mary Ann Nichols, 42 ans, 5 enfants.
Je vais débarrasser le monde de toutes ces créatures démoniaques qui hantent les rues.

Samedi 8 septembre 1888.

Me voilà à présent surnommé le "tueur de Whitechapel".
Une vieille brune, au 29 Hanbury Street. Non loin de la précédente. Juste avant l'aube. Celle-ci n'avait pas tellement bu. Résistant de toutes ses forces, son cou frêle succomba néanmoins à ma détermination. Je repartis cette fois avec quelque trophée.
Avec ses airs de religieuse, elle ne trompait personne. Je la laissai à côté d'un soupirail. Je pris soin de replacer sa tête sur son corps. Ma foi, c'est plus propre.
Annie Chapman, 47 ans, 2 enfants, tuberculeuse. Tenait-elle vraiment à sa misérable vie ?
Scotland Yard a pris l'affaire en main. Ca ne m'inquiète guère. Ces cops sont d'une incompétence qui frise le ridicule. Croient-ils réellement qu'envoyer des chiens pisteurs s'égarer dans le dédale de Whitechapel va m'arrêter ?

Mercredi 12 septembre 1888.

Me voilà affublé d'un nouveau sobriquet. L'oeuvre d'un journaliste en mal de tirage, probablement. Une lettre à l'encre rouge envoyée au Central New Office, signée de "ma" part. "Jack l'Eventreur". Quelle futilité !
Je serais stylé, cultivé, un vrai gentleman. Ma foi, ce n'est pas tout à fait faux...
Au vu du tapage déclenché par cette stupide missive, je crois bien que je suis et demeurerai effectivement Jack l'Eventreur.

Dimanche 30 septembre 1888.

Au vu de l'échec flagrant de Scotland Yard, les habitants du quartier ont fondé... un comité de vigilance !
Au détour de Berner Street, n°40, vers 1h, une grande brune m'a abordé. Rareté notable : elle avait les cheveux longs, assez jolie. Une proie très valable. Elle se débattit. Aiguiser ma lame ne serait pas du luxe... Mais je n'eus pas le temps de parfaire mon art avec elle. Une calèche est arrivée. Je n'avais pas le choix. J'ai filé droit.
Mais quelle déception, quelle frustration ! Celle-là me plaisait bien. J'aurais tant aimé la travailler. J'enrageais. Je ne voulais pas rentrer dans un tel état de nerfs. J'en profitai pour faire aiguiser ma lame.
Puis, sur le chemin du retour, au beau milieu de Mitre Square, je croisai une autre catin, ivre morte. Ce fut tellement facile. Je pris tout mon temps pour elle. Un vrai chef-d'oeuvre.
Comble du hasard : j'appris un peu plus tard qu'elle venait de se faire jeter d'un bureau de police !
Mais il n'empêche que, cette nuit, je faillis bien me faire prendre.
D'abord, Elizabeth Stride, suédoise et divorcée, 45 ans, 2 enfants.
Puis Catherine Eddowes, 43 ans, 3 enfants.

Mardi 16 octobre 1888.

Une nouvelle lettre a été envoyée à ce comité de vigilance. Elle contenait un bout de rein, certifié comme appartenant à Catherine. Balivernes...
Une quinzaine sans leur donner l'occasion de parler de moi et tout est prétexte à faire flamber le tirage de ces feuilles de chou à sensation. J'abhorre toutes ces techniques de vente. Mais tant qu'il y aura des gens si naïfs et si stupides... Cette société est encore trop aveuglée pour s'apercevoir que je sonne son glas, Ange de l'Apocalypse.
Victoria est une putain comme les autres.
Jack l'Eventreur de Whitechapel ou même de toute l'Angleterre, très peu pour moi. C'est insignifiant. La Justice divine se doit de frapper partout dans ce royaume, même au bout du monde. Je travaille actuellement sur cette idée.
En outre, sévir uniquement dans ce quartier devient trop risqué. L'étau se resserre. Ils ont déjà arrêté tour à tour un boucher, puis un juif. Maintenant, ils tournent autour du pâté de maison, lorgnant sur mon voisin franc-maçon. Je devrais peut-être mettre les voiles avant qu'il ne soit trop tard. "


Nous enquêtons depuis plusieurs mois sur l'identité du plus célèbre des tueurs en série.
Nous croyons l'avoir démasqué.
Le 20 octobre 1888, Hugh Wildville, habitant de Whitechapel, embarqua sur le British Duke, à destination de Cape Town, qui s'échoua à la fin du mois de novembre 1888 aux alentours du Cap Ouest. Il ne fit pas partie des rescapés.

Nous pensons que Mary Jane Kelly, dernière victime habituellement attribuée à Jack, fut en fait victime ses proxénètes, qu'elle avait tenté de doubler.
En effet, contrairement à toutes les autres, elle avait seulement 25 ans, elle était une prostituée mondaine et fut massacrée chez elle, non dans la rue.


Détectivement vôtre,

Sylia, Tam & Alex.

Voilà j'avais annoncé que j'avais à redire sur ce sujet pas que votre travail de recherche ne soit mise en doute mais j'ai lu il n'y a pas très longtemps un bouquin assez intérressant même si il fut long et fastudieux. Ce livre à pour titre: Portrait of a Killer, Jack the ripper case closed par Patricia Cornwell. Patricia Cornwell est une écrivaine (je pense bien que ça se dit) américaine relativement connue. Elle travaille aussi dans un institut médico légal et à donc de très bonnes connaissances des méthodes de recherches y compris les plus récentes qui n'auraient pu être utilisées au moment de la résolution des crimes.

Dans ce livre elle se mets à la tâche de résoudre l'énigme de Jack l'éventreur et son suspect numéro 1 n'est autre que Walter Sickert un acteur peintre impressioniste. Nous savons que le peintre fut intérressé par les meurtres et il a même dit qu'il pensait avoir habité dans le même logement que le serial killer, en se basant sur les dire de sa propriétaire qui suspectait un précédent locataire. Il peint la chambre la sous-titrant "Jack the Ripper's bedroom,".

En 1976, le livre de Stephen Knight Jack the Ripper: The Final Solution prétendait que Sickert avait été forcé de prendre part comme complice aux meurtres de l'éventreur. Ses sources provenaient d'un homme qui déclarait être le fils illégitime du peintre. cette hypothèse fit partie de la théorie de la conspiration royale (hypothèse selon laquelle un membre de la famille royale fut jack l'éventreur). Jean Overton Fuller, dans Sickert and the Ripper Crimes (1990), considérait que Sickert était le meurtrier et non un complice. Les opinions de Knight et Fuller ne furent pas acceptés par tous les spécialistes de l'éventreur.

En 2002, l'auteur de roman policier Patricia Cornwell, dans Jack l'éventreur : affaire classée - Portrait d'un tueur, présenta sa théorie de la culpabilité de Sickert. Elle pensait aussi qu'il avait commis d'autres crimes. Elle basait ses assertions sur des comparaisons d'ADN, l'interprétation des peintures et croquis, et la supposition que Sickert souffrait d'une malformation congénitale du pénis, qui, d'aprés elle, le rendait incapable de'avoir des relations sexuelles.

Il semblerait aussi d'après l'auteur qu'il ait commis d'autres crimes en France ou l'on a retrouvée des mortes près d'ou il s'était installé et cela après le dernier meurtre commis attribué à Jack.

Il semble évident qu'il sera quasi impossible de découvrir la véritable identité de cet assassin ce qui montre une fois de plus que ce devait être une personne fort en avance sur son temps pour le meurtre. Je préfère Beethoven!!!!

Voilà si les Cat's Eyes tiennent à répondre je leurs en prie.

Que d'intrigues qui resteront à jamais non élucidées !

Il n'en reste pas moins que, à en juger par les différentes versions disponibles sur le marché, ce Stickert avait un petit côté fabuleux (au sens premier du terme) : victime de la génétique (et certains savent combien cette dernière peut être ingrate...), il a néanmoins pu obtenir un fils (illégitime il est vrai*, et mouchard qui pis est ! Les temps jadis étaient-ils vraiment plus doux que ne l'est l'heure actuelle ?).

Quittons cette pénible frustration de ne jamais pouvoir découvrir la vérité et livrons-nous plutôt à une pré-enquête quelque peu plus accessible. Le Bush étant né sur les bancs de Mons, nul ici ne doit ignorer les crimes qui s'y commirent il y a 10 ans. Car si Whitechapel eut (et a encore) son heure de gloire grâce à l'Eventreur, Mons manqua plus d'un battement de coeur à l'annonce de son dépeceur. Cinq femmes (nouvelle coïncidence ?), disséminées (c'est le moins qu'on puisse dire...) dans des sacs poubelle, eux-mêmes dispersés ça et là aux 4 coins de Mons-Borinage.
On craint le pire lorsque le macabre jeu de piste cesse soudainement. Il apparaît dès lors que, à l'instar du célèbrissime Jack (nous en revenons à lui une nouvelle fois), on ne saura jamais le fin mot de l'histoire...
Et puis, "surprise" ! Il y a de cela quelques jours, un Monténégrin de retour aux bercailles se fait épingler, notamment pour avoir démembré sa propre épouse à Brooklyn, New-York. Et, comble du hasard, ce brave et sans nul doute respectable monsieur (disciple d'Andras Pandy ? D'ailleurs, que devient-il, celui-là ?), a justement séjourné (et rapidement disparu) en Belgique vers 1997. Affaire à suivre...

NdA (Note des Auteurs) : Notre parole, vous avez le diable dans le sang, vous les Occidentaux !

Sylia, Tam & Alex.

* : Dans notre innommable (et fraîchement ex-) barbarie, nous ignorons l'âge du superhéros Harry Topper. Mais si, à tout hasard, celui-ci a vécu en cette glorieuse époque que fut indubitablement la fin du XVIIème siècle, il aurait pu (dû ?) se servir de tous ces charmants mais bâtards bambins pour se livrer au trafic qui, aujourd'hui (encore), le fait saliver. A bon entendeur ...

Toute cette affaire autour de Jack l'Eventreur est des plus passionnante mais aussi intrigante car pures hypothèses. La remarque de notre trio de choc est des plus pertinentes mais là, il n’y a pas forcément contradiction vu que nous avons à faire à deux auteurs différents ayant enquêtés selon des procédés eux-aussi différents.

Pour revenir dans notre beau pays et, plus précisément, dans la cité où la B.U.S.H. s’est constituée… nous pouvons affirmer que nous sommes de sacrés veinards !!! Une affaire sordide de par chez nous. Bien sûr, tout les éléments de l’enquête en cours sur notre « serial globe trotter au petits morceaux empaquetés » tendent à incriminer un certain Smail Tulja mais n’allons pas trop vite en besogne. N’oublions pas que The Grudge vivait aussi dans la région… je dis ça, j’dis rien hein !!!

Je n’ai pu m’empêcher de relever une remarque à propos d’un certain trafic avec de chers petites têtes blondes. Sachez mes très chères qu’à cette époque là le marché n’était pas encore très porteur vu que les premières transplantations datent du début XIXè et qu’elles sont devenues fort lucratives à partir des années 70-80. De plus, nos ennemies de l’époque, communément nommés vampires, faisaient déjà pas mal leurs courses dans cette catégorie de la population.


Harry Topper

Cher Harry Topper,

Nous restons convaincues que, dans une telle configuration, tu aurais fort bien pu servir d'intermédiaire aux vampires, loups-garous et autres hommes-grenouilles...

Et puis, nous n'avons nullement mentionné un trafic d'organes d'enfants, mais seulement un trafic d'enfants (tout court). Et ce dernier s'est avéré lucratif il y a déjà quelques millénaires... Ce qui nous fait remarquer que tu n'as point répondu à notre question implicite : quand es-tu donc né ? Autrement dit, depuis quand sévis-tu ?

Rappelle-toi d'ailleurs la petite remarque que nous te faisions lorsque les petites Stacy et Nathalie ont disparu... Ou s'adressait-elle à Duddits ?! Notre mémoire nous fait ici défaut.
Quoiqu'il en soit, vous formez tous les deux une "bonne" paire.

A tout enfant qui se serait perdu ici, n'accepte aucune sucette de la part de Harry Topper, même s'il use de la consonnance de son nom pour t'amadouer.
En effet, si certains se font passer pour un bedonnant vieillard en costume rouge, d'autres simulent un petit magicien orphelin en allant jusqu'à s'infliger une cicatrice semblable à la sienne.

Permets-nous te dire que c'est proprement h-o-n-t-e-u-x !

Néanmoins, si d'aventures tu vendais des actions de ta "société", nous sommes preneuses...

Cordialement,

Sylia, Tam & Alex.

La dite petite remarque s'adressait à Duddits... le traffic d'enfant, c'est lui !! Je ne fais que dans les organes.. je ne suis pas un monstre moi !

Il est d'ailleurs possible d'investir dans notre société commune... Duddits ayant les locaux et le matériel à portée de main, il s'occupe de l'aspect locatif du produit. Une fois celui-ci usé, je me charge d'exporter les éléments encore en bon état en pièces détachées.

Ce petit marché n'a rien d'illégal car il est reconnu et encouragé par, notament, la comtesse Elizabeth Báthory.

En ce qui concerne l'époque plus lointaine où les vampires sévissaient, je tiens à préciser que jamais ô grand jamais, je n'ai pactisé avec eux pour tout ce qui touche au sujet présent.

J'en profitai pour faire aiguiser ma lame....=> pour le texte initial, c'est un peu louche que le tueur se fasse aiguiser sa lame, non? le dit aiguiseur aurait pu se méfier et cafter à la police je suppose. Enfin...

Pour ce qui est de cette ignoble allusion concernant ma participation au massacre sordide dite "du depeceur de Mons", sachez que jamais au grand jamais The Grudge ne s'est livré à ce genre d'ignominie et il est bien facile de profiter de mon absence pour pointer du doigt un innocent.

Et je suis encore plus outré qu'on puisse assimiler mes crimes (d'une grande élégance, toujours) à un pauvre serial killer qui découpait ses victimes comme un boucher et qui emballait les morceaux dans des sacs poubelle! Mon dieu, sacs poubelles! Je ne suis pas de ce genre de bouffon, moi, quand je commet mes forfaits, c'est de l'international, du beau, du grand!

The Grudge est mauvais, certe, maléfique, mais ne se mêle pas aux crimes sans sex appeal.

Il est vrai TG que tu nous as prouvé à maintes reprises que tu ne t'adonnais pas à ce genre de méfaits de façon si abjecte. Je me rappelle que la dernière fois, c’était un acte de grande classe avec une majesté telle dans l’effusion de sang que nous fûmes tous conquis par cette scène spectaculaire et au combien artistique.

A bien y réfléchir, il y’a peut-être un parallèle à faire entre les dits sacs poubelles et un autre très connu de nous les Supers. Et oui ! C’était bien un sac poubelle avec de la chaire en décomposition qui a séjournée pendant plus de deux semaines dans la douche de chez Duddits. Serait-ce lui le mécréant ? Ça expliquerait peut-être pas mal de choses ainsi que ces comportements on ne peut plus louches.